Un gros bisou à sa maman. J’y repensais pas plus tard que ce week-end à ses mots prononcés par le néo-Caennais en interview d’après match. Tout ému il était d’avoir, non pas marqué un but, mais provoqué le penalty victorieux du derby normand. Un rouliboulis qui compte triple et tripes (oui oui, à Caen, on offre un plat de tripes à ceux qui nous permettent de terrasser l’ennemi Havrais). Si t’es un peu con comme la Caencaneuse, tu le trouves mignon, touchant même, sur le coup, ce gros bisou de grand gaillard à sa maman.
Et puis la semaine suivante, bimbadaboum, les Costières. Quand tu perds à Nîmes, sans la manière (si si, y’a une manière de perdre en héros), tu repenses aux mamans des joueurs. Et là, tu ne peux pas t’empêcher de te dire qu’il y a quelques fessées qui se perdent. Sinon, a minima, pour une éducation sans violence, une ou deux semaines privées de TV. Ou de Twitter pour Felipe Saad (running gag).
Mais la tendresse n’est jamais loin, au fond, pour nos petits. Comme la maman de Fodé, tu te laisseras attendrir par une dédicace, une petite attention pour toi public, un bisou gros comme les trois points du derby… Peut-être même qu’une belle fête d’anniversaire, qu’une bonne dose de gonflement de torse, de relevé de tête, bref de fierté collective et centenaire, ça effacera la déconvenue.
Mais la Caencaneuse, si elle est bonne fille de l’histoire de son club, elle n’en garde pas moins la vigilance de la maman, soucieuse que le petit ne rentre pas en temps et en heure dans l’élite. Un centenaire, ça se fête, oui mais ça se fêtera aussi le 16 mai 2014 (à noter dans vos agendas ça aussi), avec la fierté du passé, mais surtout du présent et du futur radieux en rouge et bleu. Et ce jour là, on pourra embrasser la Ligue 1, et la maman de Fodé, aussi.
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