Dix pénaltys encaissés, oui, mais le onzième aura été le bon pour Rémy Vercoutre. Outre l’étrange et improbable sensation de bonheur éprouvée en le voyant ENFIN effectuer ce putain d’arrêt qu’on attendait, il s’est passé un truc incroyable à cet instant très précis. Un phénomène paranormal.
VERCOUTRE ARRÊTE LE PÉNO ! LE TOURNANT DE LA SAISON ! EN ROUTE VERS LE TOP 8 DE LA L1 ! #OLSMC
— We Are Derniers (@WeAreMalherbe) 12 Décembre 2014
Voilà ma théorie pour expliquer l’indicible : en interceptant enfin le ballon, après une longue spirale inarrêtable, Rémy a retourné la matrice. Je répète pour ceux qui n’auraient pas saisi l’importance de ce qui vient d’être dit : Rémy a retourné la matrice !
Vous n’avez peut-être rien vu, car ce qui s’est produit était difficilement perceptible à l’œil nu, encore plus quand on est embué et groggy des trois buts qu’on vient d’encaisser. Encore plus quand c’est le onzième pénalty qui vient d’être sifflé et qu’on n’en croit pas ses yeux. Mais à l’instant précis où le ballon a heurté les gants du Néo caennais, le temps s’est arrêté. Au même moment, la moustache de Frédéric Thiriez a frétillé et le collier totem de Matrice Garande fait un tour sur lui-même.
A mi-saison, Vercoutre a réalisé l’impensable et l’impossible : il a inversé le cours du destin malherbiste. Les conséquences ? Elles sont mathématiques. La phase retour des Caennais se déroulera selon un axe symétriquement opposé à la phase aller. Premier effet de l’inversion de la matrice par Rémy ? La lose choisira systématiquement l’autre camp désormais. Dix autres pénaltys seront encaissés sur la phase retour, oui, mais par nos adversaires. Dieuhamel deviendra la terreur des gardiens de ligue 1 qui plongeront TOUJOURS du mauvais côté.
Mais l’étrange pouvoir d’inversion de Rémy Vercoutre ne s’arrêtera pas là. Niquer Rennes et Lille 1-0 sur pénalty ? Oui, nous le ferons. Niquer Saint-Etienne 1-0 sur un CSC stéphanois ? Oui, nous le ferons. Niquer Paris ? Aussi. Poutrer Lyon 3-0 ? Avec plaisir. Faire le casse du siècle au Vélodrome en l’emportant 3-2 dans les derniers instants ? Naturellement. Alors oui, on trébuchera bêtement contre Reims et Lorient, oui. Mais ces accidents de parcours seront vite oubliés quand on aura rendu leurs cinq buts aux Guingampais.
Certes, nous terminerons la saison sur une note un peu terne, à savoir une défaite 3-0 contre Evian-Thonon-Gaillard. Mais comment en vouloir aux joueurs de se relâcher mi-mai après une phase retour absolument canon ? Surtout quand on compte à la fin de la saison pas moins de 51 points. Oui calculatrice en main, c’est le total obtenu après avoir repris la matrice en main. Avec ses 51 points donc, le Stade Malherbe s’assurera une belle huitième place que seul un esprit très vif aurait pu prédire au SM Caen.
Et, à l’issue de la saison, alors que Pierre Bellemare contera à la France entière l’IN-CRO-YABLE histoire du Stade Malherbe devenu intouchable grâce à son pouvoir sur la matrice, nous attribuerons nous-mêmes une sanction à la LFP pour l’affaire Caen-Nîmes et relèverons son président de ses fonctions. Et ceux par qui tout est arrivé, les gants de Rémy Vercoutre, d’entrer au musée.
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