Jamais de répit. Je n’aurai donc jamais de répit. Chaque saison c’est la même chose. VOUS ÊTES DÉFAITISTES BON DIEU. Derniers de ligue 1 mais toujours premiers à baisser les bras. Une fois encore, à l’aube de 2015, je me vois obligée de reprendre mon bâton de pèlerin et ma croisade. Ma mission, si je l’accepte une fois de plus : remonter le moral des troupes caennaises. Supporter par supporter. Même toi là, le ronchon au fond. T’arrête de gueuler René !
Oui nous sommes mal en point. M’enfin y’a un an tout juste, à la trêve, j’étais déjà contrainte de vous prouver par A+B que la course à la montée n’était pas encore perdue. Je remonte donc sur mon âne, telle Jeanne d’Arc guidée par la voix du dieu du football. Je viens prêcher la bonne parole et vous convaincre que nous bouterons le SM Caen hors de la zone de relégation avant la fin de la saison.
Certes, t’as passé tout le repas de Noël à entendre Tonton Michel te raconter que c’était foutu pour Malherbe. « Désolé gamin, mais franchement, ils sont nuls ils sont nuls et pi c’est tout hein, mathématiquement ils sont morts hein… Tiens ressers moi un coup d’rouge, il est des Costières ‘çui là ? HAHAHA ». Je t’accorde que ça fout le moral dans les protège-tibias. Mais, sauf le respect que je dois à Tonton Michel : il est aussi naze en foot qu’en maths.
NON TONTON MICHEL, C’EST PAS FOUTU DU TOUT. Comment ça pourrait être foutu à 19 journées de la fin avec quatre points de retard sur le premier non-relégable, hein Michel, COMMENT ?! Ah bah oui tonton, tu peux faire tes blagues sur l’ascenseur, mais t’auras l’air d’un con en mai et j’me chargerai de te le dire. Pas plus tard qu’en 2011/2012, Ajaccio est lanterne rouge à la trêve. Avec, j’vous le donne dans le mille, 15 points. Et ben tranquillou bilou, ça finit seizième à la fin. Alors Tonton Michel, t’as quoi à répondre à ça ?
Oui, on cherche des solutions qu’on n’a pas encore trouvées. Oui, sur les derniers matchs, le niveau est plutôt sous la Manche qu’à hauteur de la ligue 1. Oui. Mais il y a des supporters qui ont du souci à se faire sur toutes les rives et aux quatre coins de la France. Je ne serais pas franchement plus rassurée à l’heure actuelle si j’étais Savoyarde, Messine, Lorientaise, Guingampaise, Lensoise ou Bastiaise.
Du haut de mon âne, je vous l’affirme : nous avons juste vécu notre crise avant les autres. Je suis même à deux doigts de les plaindre. J’aimerais pas être à leur place quand on va recoller au classement avant la dernière ligne droite… A ce moment-là, faudra pas compter sur nous pour leur dépanner un peu de Lexomil. A la guerre comme à la guerre. Chacun sa galère.
Pour finir de vous convaincre que le sort caennais n’est pas scellé, je vais écouter les voix divines du football jusqu’au bout. Je m’y engage : j’ai tellement confiance que je suis prête à être placée sur le bûcher si je me trompe. Mais pas à Rouen s’il-vous-plait. En Normandie je préfère.
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