Dans quelques jours Jérémy Sorbon reviendra à la maison. C’est l’occasion d’oublier le passé et peut-être même de démarrer une autre histoire comme le chantait si bien Gérard Blanc.
Tout d’abord,sache, Jérémy, que tout est pardonné comme le chantait si bien Marie Myriam. Quand tu es parti on était un peu moche, un peu cabossé après cette tentative ratée de remontée immédiate. Tu étais en fin de contrat, peut-être aussi en fin de cycle avec Malherbe et la perspective de repartir pour un tour à Parsemain et à René Gaillard ne devait pas t’emballer outre-mesure. On peut le comprendre.
Quand cette petite catin guigampaise vient t’allumer pour te faire signe de la suivre en ligue 1 forcément tu as envie d’y aller. Elle te promet la lune, tu es un garçon sensible et tu t’en vas comme le chantait si bien Alain Barrière. En vérité du plaisir tu en prends outre-Couesnon : la coupe de France, l’Europa League, cette petite souillon sait s’y prendre pour te faire tourner la tête.
Mais les parenthèses sont faites pour être fermées Jérémy et tu le sais au fond de toi. Déjà, sache que cette incartade va finir par mal tourner : Gourvennec va probablement aller mener un grand projet sportif à Rennes ou à Nantes et Guingamp retrouvera d’ici un an ou peut-être même moins sa place en ligue 2 et les derbys contre Brest.
Tu nous regardes encore c’est évident. Tu as du aimer nous voir renaître de nos cendres en 2015, tu aurais sûrement apprécié participer à cette superbe épopée, à cette remontée fantastique. Tu connais le goût des exploits malherbistes, il sont en toi, dans ta chair. On se retrouvera comme le chantait si bien Francis Lalanne.
Voilà comment ça va se passer. Tout d’abord tu vas nous sortir un bon match moyen samedi, quelques errements, un peu de retard sur tes interventions, rien d’infamant mais au final une défaite pour Guingamp qui nous rapproche du maintien. En bon soldat tu finiras correctement ta saison, tu diras poliment au revoir au gens de là-bas et en silence tu sortiras ta valise que tu n’as jamais vraiment défaite.
Ton retour à la maison se fera le plus simplement du monde. On a rien touché dans ta chambre et on ne te posera aucune question quand tu reviendras comme le chantait si bien Adamo.
A bientôt Jérémy.