D’ordinaire lorsqu’en mai vient la fin de saison
Malherbe en est toujours à remplir sa mission,
En Ligue 1 se maintient, en Ligue 2 est champion.
Si d’été en automne il lui faut tenir bon,
En hiver le club sait qu’il fanera pour de bon.
C’est ainsi qu’au printemps une nouvelle floraison
Fait éclore en été une nouvelle ambition.
Or qu’est-il advenu de ces vaines passions
Nous poussant à guetter la lente apparition
Sur l’ultime branche à laquelle nous nous accrochons
De cet espoir ténu que l’on nomme bourgeon?
Elles ne sont cette année que la fade illusion
Du frémissement possible, de la verte émotion
Qui trop peu mûre a foncé droit dedans dis-donc!
A rebours de l’époque, lors de son oraison,
funèbre s’entend au stade comme à la maison,
C’est l’Europe qu’entendaient conquérir les garçons
Formant à cette fin une bien belle garnison.
L’épopée fit long feu mais dans les têtes tint bon,
Quand bien même de Malherbe actuellement nous parlons,
Qui parfois de la gagne sait se faire compagnon,
Mais toujours de la lose est le fidèle larron.
Finalement achevons, au diable la scansion!
Nulle surprise cette année, qui fait donc exception
Et l’on ne pourra dire qu’on connaît la chanson.