They Are Malherbe vous propose de retrouver les anciens porteurs du maillot rouge et bleu, pour des entretiens à cœurs ouverts et pour que dure encore un peu l’histoire. Aujourd’hui c’est Grégory Tafforeau qui se prête au jeu.
Combien de temps es-tu resté sous les couleurs du Stade Malherbe de Caen ? Ton parcours ?
J’y suis resté neuf années, en deux passages. Mon début de carrière entre la formation et mon premier contrat, puis mon retour en fin de carrière, trois années qui n’en sont que deux puisque ma dernière année de contrat fut une année blanche à cause d’une hernie discale qui devenait trop handicapante.
Ton meilleur souvenir de joueur ?
J’en ai beaucoup (rire) ça fait de beaux souvenirs une carrière ! Je dirais quand même le 8eme de finale de Ligue des Champions avec le LOSC contre Manchester United et Cristiano Ronaldo !
Avec Malherbe sans hésiter la saison 2009/2010, on remporte le titre de Ligue 2 et l’équipe est largement au-dessus dans le jeu, avec une qualité humaine et technique assez incroyable. Sinon personnellement j’ai été très marqué par mes années de formation au SMC, on était une vraie bande de copains, qui prenait du plaisir à jouer au foot, loin du foot business de la formation actuelle.
Ton pire souvenir de joueur ?
(Sans hésiter) A Caen j’ai vécu une journée affreuse, contre Nancy à d’Ornano. D’abord je provoque un penalty (transformé par Hadji), puis sur un festival de Julien Féret j’inscris un but contre mon camp, enfin à cinq minutes de la fin je me blesse au Ischio…on perd 2-3. Pour couronner le tout en rentrant chez moi j’apprends que ma femme a eu un accident de la route (heureusement sans gravité), bref une journée horrible.
Tes anciens coéquipiers préférés ?
Des gens biens, sur qui on peut compter, dans une carrière on s’aperçoit qu’ils sont rares. Personnellement je retiendrais Geoffrey Dernis avec qui j’ai joué au LOSC et que je considère comme un ami.
A Caen sans hésiter je dirais Anthony Deroin, un mec bien, une mentalité irréprochable, tout comme Jean Marc Branger, un homme dur mais un professionnel hors du commun, les jeunes gagneraient à l’écouter ça les aiderait à progresser.
En parlant de Titi Deroin, je trouve ça un peu dur qu’il n’ait aucun rôle dans le club…je veux dire…c’est un monument du Stade Malherbe quand même, mais bon c’est comme ça.
Ton coach préféré ?
Claude Puel, il m’a appris la tactique et j’admire sa culture de la gagne.
Le joueur qui t’a le plus marqué (impressionné) dans ta carrière ?
Eric Abidal on a joué trois ans ensemble, c’est simplement un joueur qui était au-dessus sur beaucoup de chose, même a 70% c’était un monstre.
Tes qualités et forces de footballeur ?
Le mental, la qualité de passe et surtout mon abnégation. J’ai réussi grâce au travail.
Tes faiblesses et failles de footballeur ?
La vitesse et mon pied droit (rire).
Si tu devais trouver un footballeur actuel qui te ressemble ?
Sans prétention aucune, je dirais Maxwel, par sa simplicité dans le jeu et son efficacité.
Une anecdote, un truc insolite ?
Avec Malherbe on allait faire un match amical contre une équipe suisse pendant un stage de préparation, dans le bus Jean Marc Branger se lève et dit : « les gars, qui a prit les maillots ? »… gros blanc dans le bus. Les jeunes du groupe (Sambou Yatabaré, Youssef El-arabi) avaient oublié les maillots ! Du coup on a joué avec des tenues prêtées par les Suisses, des tenues dépareillées et pas à notre taille…la loose quoi !
Suis-tu toujours l’équipe en championnat ?
Evidemment !
Tes impressions sur l’équipe actuelle
Ils ont créé la surprise en début de saison, mais le plus dur est passé, ils ont affronté la crise hivernale (rire) et à Malherbe c’est quelque chose ! En tout cas je ne suis pas surpris, l’équipe a beaucoup de qualités. En partie grâce à un recrutement intelligent.
Le meilleur joueur de L1 ? Du Monde ?
Verratti et Messi !
Des nouvelles de toi, que deviens-tu ?
Je suis éducateur U16 dans une équipe de Lille et je prépare mes diplômes d’entraîneur.