Tout le monde connaît cet hymne des tribunes qu’est le 7 nation army du groupe américain The White Stripes. Il a été repris avec ferveur à la fin du match contre Lorient ce 13 août 2016. Mais ce que peu de supporters savent, c’est que le MNK a été le premier groupe français à le chanter 12 ans auparavant…contre Lorient !
Nous sommes le samedi 27 mars 2004, le Stade Malherbe se déplace à Lorient pour le compte de la trentième journée de championnat de deuxième division ; le club est alors troisième et est bien placé pour remonter en première division après sept années au purgatoire. Un bus de supporters prend la direction de la Bretagne.
Durant le voyage, l’un des membres ne cesse de chanter un air qui lui trotte dans la tête et qu’il entend souvent à la radio : Seven nation army. Les autres membres prennent le pli et se l’approprient pour en faire un chant, une première tentative fût lancée lors du déplacement précédent à Saint-Étienne sans qu’il prenne.
Le match débute contre ces Lorientais, concurrents direct à la montée et aux alentours de la huitième minute, ce nouveau chant est lancé pour la première fois. Dans la foulée, Raynald Lemaître ouvre le score pour le Stade Malherbe. Malheureusement Lorient égalise deux minutes plus tard. A la trentième minute, Aziz Ben Askar double la mise et Caen mène 2-1 à la mi-temps.
En deuxième mi-temps, le Stade Malherbe concède un pénalty transformé à cinquante-cinquième minute. Les supporters caennais ne se laissent pas abattre et continuent de chanter pour pousser leurs joueurs vers la victoire. Le capo caennais relance, à quelques minutes de la fin du match, le Seven nation army et dans les arrêts de jeux, Cyrille Watier marque le but vainqueur d’un centre tir. C’est l’hystérie collective dans le parcage caennais, le Seven nation army retentit comme jamais. Les joueurs viennent saluer leurs supporters toujours au son de ce chant désormais adopté par la communauté malherbiste. Il résonna encore 20 minutes après la fin tellement les supporters étaient heureux de cette victoire décisive à quelques journées de la fin.
Douze ans après, rebelote, les capos du MNK lancent ce chant dans les dernières minutes de jeux et Ivan Santini donne la victoire au Stade Malherbe. Le chant résonnera ensuite jusqu’à la fin du match puis lors du salut des joueurs avec une très belle communion entre l’équipe et son public ; Rémy Vercoutre s’improvisant même capo pour l’occasion.
PS : à l’époque, les supporters le chantaient de manière beaucoup plus lente qu’actuellement et les « popopo » étaient remplacés par des « lalalala ».