Le gouvernement doit faire face à un nouveau front dans le conflit qui l’oppose déjà aux cheminots et autres étudiants depuis quelques semaines. Solidaire des revendications de ces derniers, le club de football phare de Normandie a en effet décidé d’une grève perlée et reconductible chaque jour de match, et ce jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites.
Le mouvement se durcit depuis deux semaines avec deux défaites de grande ampleur qui témoignent d’une mobilisation sans précédent. En effet, hier au stade de la Licorne d’Amiens, c’est moins de 30% des passes qui ont été assurées et pas plus de 20% de tirs cadrés selon la direction, ce qui fait qu’aucun but n’est arrivé à destination.
La convergence des luttes aura-t-elle lieu avec les lycéens et les étudiants qui protestent également vigoureusement contre la sélection à l’entrée de l’équipe première ? Un blocus du centre de formation a été organisé avec une pile de consoles PS4 devant les grilles de l’entrée.
Patrice Garande, chargé d’organiser le service minimum dans cette période s’est néanmoins montré confiant : « Je n’ai aucun doute sur le fait que le club réussira malgré tout à se maintenir. J’ai confiance en ces fainéants qui s’accrochent à leurs privilèges comme des moules à leurs rochers et s’il faut les bouger à coups de pompes dans le cul, je le ferai moi-même. »
Un discours qui passe mal du coté des joueurs qui revendiquent avant tout la réouverture de négociation avec la direction. Rémy Vercoutre, délégué F.O. (Football Oppressant) : « Oh tu vas la fermer ta gueule connard, viens te battre si t’as des couilles ou fais pas chier ! »
Du côté des usagers, les réactions sont mitigées. Certains se déclarent solidaires du mouvement estimant que le Stade Malherbe a une tradition de lutte pour la 17ème place jusqu’à la dernière journée qu’il faut respecter. D’autres prennent leurs dispositions en allant au cinéma ou au concert les soirs de match pour « ne pas subir les désagréments et surtout pour que les enfants ne voient pas ça, parce que c’est hyper violent. » Enfin ceux qui n’ont pas le choix parce qu’ils sont abonnés déclarent vivre « des soirées de galère » et s’estiment « pris en otage. »
Le mot d’ordre sera-t-il maintenu pour le week-end prochain pour la venue de Toulousains également confrontés à une grève du jeu assez massive ? La semaine à venir s’annonce décisive.
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