Patrice Garande entame sa seconde saison sans club mais reste un observateur attentif du foot et notamment du Stade Malherbe. Ce vendredi dans WAM l’émission Patrice s’est livré, et on a entendu de bonnes choses !
Sa situation perso
« Je suis à la recherche d’un projet, j’ai eu des opportunités cet été qui n’ont pas abouti ou que j’ai refusées parce que ça ne correspondait pas à ce que j’attendais. »
« C’est compliqué dans le quotidien, on passe par des moments difficiles. Quand vous avez des postes qui se libèrent, que vous êtes dans une short-list et que vous n’êtes pas retenu, vous prenez un coup de bambou derrière la tête. Le plus important c’est que j’ai toujours envie d’entrainer et je reste positif malgré tout ».
Concernant Guingamp : « je n’ai pas de contact direct avec Guingamp »…mais Patrice acquiesce quand on lui demande si son agent a été contacté par le club Breton.
L’importance des supporters pour une équipe
« C’est ce qui fait l’atmosphère, l’ambiance d’un stade. Il vaut mieux que ce soit positif parce que ça porte les joueurs, ça leur permet parfois de se dépasser mais c’est aussi parfois un piège, c’est nous qui devons avoir le contrôle et le rythme qu’on veut imposer. Si on joue à 2000 à l’heure ça peut se retourner contre nous. Mais c’est quelque chose de primordial, c’est ce qui fait l’identité du club. Quand on vient à d’Ornano il y a cette atmosphère-là. Puis c’est l’essence même du foot ! »
Sur ses années au Stade Malherbe
« L’objectif a toujours été de se maintenir mais moi je n’ai jamais parlé de maintien aux joueurs. J’ai toujours parlé de rester en Ligue 1 en ayant le plus de points possibles ».
Sur l’arrivée de Santini : « Santini c’est moi qui ai dit « je veux ce garçon ». Dans l’objectif de pérenniser le club en Ligue 1, quand je vois Ivan, partout où il est passé il a mis plus de 15 buts et je regarde son comportement : pas un monstre technique, pas de capacités de dribble mais une efficacité redoutable, un travail défensif fantastique, un joueur d’équipe ».
Sur Kanté : « C’est le meilleur joueur que j’ai entrainé. Quand N’Golo est arrivé en stage, Nicolas Seube le regarde et il me dit « mais c’est quoi ça ? c’est un phénomène ! ». En plus c’est une éponge, et sur le plan humain il était exceptionnel. »
Sur Julien Féret : « c’est un joueur qui n’a pas été reconnu à sa juste valeur. Parce que certains n’aiment pas sa façon de courir, etc. »
Sur Ronny Rodelin : « Devant le but j’ai rarement vu quelqu’un aussi adroit. Mais vous ne pouvez pas avoir le meilleur Ronny Rodelin si vous n’avez pas une relation particulière. Il faut lui montrer qu’il est important, qu’on l’aime, mais il faut aussi le piquer et le bouger. On a l’impression qu’il est nonchalant ou qu’il s’en fout, mais il est très apprécié de ses partenaires et redoutablement efficace ».
Au jeu du « tu préfères », entre Delort et Santini, Patrice choisit Delort. Patrice préfère les critiques à l’indifférence : « je préférais entendre des « Garande démission » que l’indifférence que j’ai vu à Caen l’année dernière ».
Lui et le Stade Malherbe aujourd’hui ? « aucun contact avec la direction actuelle du Stade Malherbe ». Et cet été, le club ne l’a pas contacté quand il s’est agi de remplacer le duo Mercadal-Courbis.
La situation du Stade Malherbe
Patrice Garande reste assez indulgent sur la saison actuelle mais garde une rancune tenace contre celui qui a pris la place de Jean-François Fortin, Gilles Sergent : « Je ne jette pas la pierre à Clément, Almeida ou Eudeline, ils ont hérité d’une situation catastrophique qui est la résultante de la saison d’avant. »
Pour Patrice Garande, 2 erreurs d’analyse ont été faites par Gilles Sergent :
- « La ligne de conduite en tant que président disant que ce qui a été fait avant était de la merde, avec les propos tenus sur M. Fortin, vous ne pouvez pas réussir.
- Sur le plan sportif aussi l’analyse était fausse : un entraineur inexpérimenté en Ligue 1, avec un descriptif de l’effectif erroné et un recrutement totalement raté ».
L’avis de Patrice Garande sur l’attractivité du club : « Avant le Stade Malherbe avait une image très positive qui n’existe plus : un club stable et humain. Aujourd’hui le SMC manque de stabilité et est moins attractif. La médiatisation de l’éviction de Jean-François Fortin et ce qui s’est passé ensuite fait que Malherbe n’offre pas un gage de sérénité et de sécurité comme c’était le cas par le passé. »
Son avis sur le désormais ex entraîneur du SMC, Rui Almeida ? « Il a dû bricoler jusqu’à la fin du mercato. Mais le problème c’est que dans le foot tu n’as pas le temps. A un moment donné il faut gagner des matchs ! »
Son avis sur l’équipe actuelle ? « je pense qu’il y a un milieu de terrain très intéressant : Deminguet, Gonçalves et Pi, ce sont eux qui doivent jouer. Aujourd’hui Gonçalves ne joue pas au milieu, il joue piston dans le 5-3-2 ! ». « Almeida a un système préférentiel, le 5-3-2, la seule question qui se pose c’est de savoir s’il avait les joueur pour jouer dans ce système-là ! ».
« Tout ce que je peux dire sur Malherbe aujourd’hui, quel que soit le système c’est qu’il y a des manques : il manque un buteur et des latéraux ! ». Mais Patrice Garande conclue en disant qu’il y a « quand même de quoi faire quelque chose à Caen ! »
L’intégralité de l’émission est à retrouver en replay sur le site de Radio Phénix.
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