Nom : Diani
Prénom : Djibril
Surnom possible : L’étroit Suisse
Son parcours :
Autant à WAM on aime bien se pencher sur le parcours de nos nouvelles recrues, autant cette fois ça commençait très mal. Djibril Diani est né à Créteil, ce qu’on ne souhaite à personne puisque c’est un des rares clubs de France qu’on déteste autant que Le Havre, rapport à des confrontations houleuses dans les années 2000, à l’époque où le MNK pouvait chantonner en toute impunité « Et moi pendant c’temps là, j’encule les Crétois ».
Formé à Choisy-le-Roi puis à Lens, il compte 9 sélections et 2 buts en équipe de France U16, joue en réserve mais n’est finalement pas conservé. Pour mémoire, le dernier gars qu’on a recruté en B à Lens c’est Olivier Bogaczyk…
Il signe en 2018 à Zürich, y joue une saison (22 matchs, il marque 2 buts), le club descend, il joue 29 matchs la saison suivante. Au passage, c’est pas con comme recrutement : quand t’es en L2 comme nous, au lieu de systématiquement « prendre des mecs qui sont déjà montés » (on a vu ce que ça donnait avec Weber, Rivierez, Gonçalves et consorts), autant prendre un joueur dont on sait déjà qu’il digère bien les relégations.
Ensuite il est prêté à Livingston pendant 6 mois : il ne dispute que 5 rencontres, sans marquer. Pourtant, à Livingston le goal est lent. En réalité, des soucis administratifs l’ont empêché de jouer à son arrivée : peut-être un problème d’agent injoignable ? Il paraît qu’en Suisse il y a beaucoup d’agents cachés. Bref, un prêt bien pourri et retour au pays. Comme on dit, l’Ecosse tu l’aimes ou tu la kilt.
Il retrouve donc Zürich, en D1 parce que les copains sont remontés pendant ce temps-là, il joue 15 matchs sur 18 possibes. Et il a du mérite de s’y imposer parce qu’il y a plus de va-et-vient sur le banc de Zürich que dans les comptes cachés de la banque privée d’UBS : Depuis 2018, le club a connu 8 entraîneurs différents ! Enfin, 7 parce que y’en a un qui est passé deux fois. Du coup, on imagine que de là-bas Malherbe doit être considéré comme un club « stable ».
Janvier 2022, donc, il signe chez nous. Au passage, signer en Normandie en janvier quand t’as pas aimé l’Ecosse, au moins il n’est pas rancunier avec la météo. Il a toutefois l’air de savoir où il met les pieds puisque, selon sa dernière interview chez nos confrères d’Ouest-France, il ne compte pas encore enchaîner les victoires mais seulement « les matchs » et rappelle que le plus beau souvenir de sa vie de footballeur reste…la signature de son premier contrat.
Son profil :
Milieu défensif, gaucher, poste de prédilection « Milieu Centre Droit » – un peu le François Bayrou du foot, 1m95. Un mètre quatre-vingt-quinze ! Le dernier gars qu’on a recruté de ce gabarit c’est Oumar Bakari. Oumar hein, pas Dagui. Oumar c’était le Bakari des deux qui avait du ballon mais pas de cerveau. Dagui, c’était l’inverse. Par contre ça commence à faire beaucoup : Bogaczyk, Bayrou, Bakari, pour le moment ça nous promet une sacrée carrière. Pour conclure sur les mensurations, sur ses fiches Diani pèse 75 kg. 1m95 pour 75kg, j’espère qu’il a pris du muscle sinon il est taillé à peu près comme l’auteur de ces lignes (certes, avec 15 cm et 15 kg en plus). Oui c’est ça Boris, comme ta bite.
Bref, Stéphane Moulin était sans doute à la recherche d’un nouveau Cheikh N’Doye et a fini par trouver son Cheik en Suisse, aux Grasshoppers de Zürich, club dont le nom veut dire « sauterelles ». Alors que certains ont déjà l’image de frêles joueurs sautillant sur le gazon, chez WAM on a de la culture et ça nous évoque surtout une des dix plaies d’Egypte. La 8e pour être précis : les Sauterelles arrivent juste après la grêle (vu la météo du moment, on est raccord) et juste avant…les Ténèbres. Chouette.
Laissons cependant de côté ces prévisions apocalyptiques, nous tout ce qu’on espère c’est que notre nouvelle recrue soit la plus performante possible et que Djibrille de mille feux sur le terrain. Comme disait Chuck Berry : Diani, be good !