They Are Malherbe vous propose de retrouver tous ceux qui font vivre la passion Rouge et bleue, aujourd’hui c’est l’ancien joueur Benoit Lesoimier qui se prête au jeu de l’interview.
Combien de temps es-tu resté sous les couleurs du Stade Malherbe de Caen ? Ton parcours ?
J’y suis resté dix ans. J’ai été repéré quand je jouais à Carentan en 13 ans, le Stade Malherbe m’avait demandé de faire un essai qui s’est avéré concluant, j’ai donc intégré le centre de formation en 1996. J’y suis resté jusqu’en 2006 et mes premiers pas en professionnel. Par la suite j’ai fait plusieurs clubs, deux saisons à Clermont, une saison à Troyes, Brest durant cinq belles années, puis Ajaccio deux ans. Enfin une courte expérience en Roumanie puisque j’y suis resté à peine un mois, je supportais difficilement l’éloignement avec la famille.
Ton meilleur souvenir de joueur ?
(Hésite) Il y en a plusieurs forcément, je dirais toutes les montées que ça soit avec Malherbe où les autres ça reste de grands souvenirs, mais elles ont une saveur particulière quand on y a participé pleinement. Avec Clermont ou Brest j’avais fait la totalité de la saison et je me sentais vraiment acteur de ces montées, contrairement à Caen ou j’avais beaucoup moins joué, c’est vrai que ça n’avait pas la même saveur.
Ton pire souvenir de joueur ?
(Rire) Je vais beaucoup moins hésiter sur cette question. Forcément ma blessure lors de mon premier match de Ligue 1 contre Sochaux. J’étais jeune dans une bonne dynamique à l’époque, plutôt bien dans mon match après une bonne première période et puis voilà ça se termine brutalement avec une grosse blessure à la cheville. Difficile à encaisser sur le coup mais avec le recul je me dis que j’ai réussi à poursuivre ma carrière professionnelle donc que ça n’était qu’un incident de parcours.
Cette blessure m’a aussi forgé mentalement, elle m’a permis d’intégrer que tout pouvait s’arrêter très vite et qu’il fallait profiter et se battre pour chaque instant.
Tes anciens coéquipiers préférés ?
(Rire) Il y en a quelques uns, même si je ne suis pas très téléphone je reste régulièrement en contact avec un bon nombre. Bruno Grougi forcément c’est plus qu’un ancien coéquipier, c’est un ami. Quelques joueurs de Clermont aussi, Charles Diers, Christophe Coué et Rudy Carlier. A Ajaccio je suis resté proche de Benoît Pedretti. A Caen je suis toujours content de revoir les anciens comme Cédric Hengbart ou Nico Seube même si on n’est pas forcément en contact.
Ton coach préféré ?
Évidemment on se souvient toujours du coach qui vous a lancé, en l’occurrence Patrick Remy avec Caen, mais je garde aussi de très bons souvenirs d’Alex Dupont à Brest ou Didier Ollé-Nicole à Clermont. Ça a été un plaisir de travailler avec eux.
Le joueur qui t’a le plus marqué (impressionné) dans ta carrière ?
(Sans hésiter) Eden Hazard il était incroyablement facile, il faisait ce qu’il voulait et avait une capacité à accélérer c’était juste fou. (Rire) Comme une voiture, il passait de zéro à cent en 3 secondes.
Sinon dans un autre registre j’ai joué avec Benoît Pedretti et on sentait qu’il était au dessus, une faculté à sentir le jeu, anticiper les ballons et à sortir le bon contrôle au bon moment, c’était un super joueur.
Tes qualités et forces de footballeur ?
Mon mental, quand je rentrais sur le terrain j’y allais pour ne rien lâcher. Je suis quelqu’un de calme et de serein, et je crois que ça m’a aidé à me concentrer sur mes objectifs.
Tes faiblesses et tes failles de footballeur ?
(Rire) Mon physique, je ne suis pas un gros gabarit et ça ne m’a pas aidé notamment dans l’impact et les duels.
Suis-tu toujours l’équipe en championnat ?
Je regarde toujours les résultats bien sûr même si je n’ai pas trop l’occasion d’aller au stade.
Tes impressions sur l’équipe actuelle.
C’est une équipe qui a peu changé par rapport à la saison dernière, je crois que l’effectif vaut mieux que ce qu’il a réussi à montrer jusque-là. Après un début de saison raté, ils ont réussi à enchaîner quelques résultats, du coup tout est possible, je pense qu’ils vont terminer la saison en roue libre.
Il y a de très bons éléments, Da Costa c’est très fort, le centre formation aussi avec des jeunes qui performent comme Lepenant. (Rire) Forcément il risque d’être vite sollicité. Cette saison laissera un petit goût de déception car on aurait certainement pu faire mieux.
Le meilleur joueur du championnat de France pour toi ?
(Sans hésiter) Mbappe, sans aucun doute possible. Il est tellement fort, tout a l’air facile avec lui. Il est même l’un des meilleurs au monde actuellement. J’aimerais bien le voir évoluer à l’étranger, le voir sortir un peu de sa zone de confort. Je pense qu’il y gagnerait pour franchir un palier.
Des nouvelles de toi, que deviens-tu ?
A la fin de ma carrière je m’étais lancé dans le monde équestre, entraîner des chevaux puis faire quelques courses comme jockey. C’est une passion pour moi mais il est très difficile d’en vivre, je n’aurais jamais réussi à gagner ma vie correctement. Aujourd’hui je suis taxi sur Caen, ce qui me permet une certaine liberté d’emploi du temps pour continuer à vivre ma passion.