They Are Malherbe vous propose de retrouver tous ceux qui font vivre la passion Rouge et bleue, aujourd’hui c’est l’ancien joueur Stephan Lemarchand qui se prête au jeu de l’interview.
Combien de temps es-tu resté sous les couleurs du Stade Malherbe de Caen ? Ton parcours ?
J’ai commencé à jouer au football très tôt à Condé Sport (club de foot de Condé sur Vire) jusqu’à l’âge de 21 ans où j’ai réalisé un essai avec le Stade Malherbe en 1993, ce qui m’a permis d’intégrer l’équipe réserve du club. D’ailleurs je me souviendrai toute ma vie de cette journée d’essai, je suis arrivé un lundi car c’était ma seule journée de libre en tant qu’étudiant mais il se trouve que le lundi l’équipe réserve ne s’entraînait pas, je me suis donc retrouvé avec mon équipement vert Condé sport à m’entraîner avec les attaquants du groupe pro…je dénotais un peu dans le paysage, j’avais un peu l’air d’un couillon ce jour là (rire).
Ton meilleur souvenir de joueur ?
(Sans hésiter) Il y en a plusieurs, ma rencontre avec Pascal Théault clairement, mon premier but en 1ere division contre Strasbourg, et évidemment la remontée en 1ere division en 1996. En plus je marque le but qui valide la remontée, à Dunkerque à 3 journées de la fin…un super moment de fête et de partage avec les copains, Luc Borrelli, Pascal Vahiruha, Franck Priou…et puis les matchs à domicile derrière avec l’envahissement de terrain, la fête populaire, ça nous semblait tellement démesuré, c’était juste fou!
Ton coach préféré ?
Pascal Théault sans hésiter, il m’a donné ma chance à Caen, m’a permis de passer pro, m’a lancé dans le football et m’a incité à revenir au club après mon départ à Mulhouse. Je lui dois beaucoup de choses, on est toujours en contact même si on ne se parle pas autant que je le voudrais. J’ai beaucoup été marqué aussi par les entraineurs que j’ai eu à Condé sur Vire lorsque j’étais plus jeune, (rire) j’y ai passé plus de temps qu’ailleurs de 6 ans à 21 ans donc forcément ça marque ! Je me souviens notamment de Jack Bigard et Rodolphe Germain qui m’ont beaucoup apporté.
Le joueur qui t’a le plus marqué (impressionné) dans ta carrière ?
(Hésite) Je dirais Kenneth Anderson. Quand je suis arrivé j’étais sa doublure au club, quand je jouais il était sur le banc et quand je sortais c’est lui qui rentrait donc on se voyait de loin (rire), mais il m’impressionnait, il était très grand, il était très technique et prenait tout de la tête !
J’ai aussi eu l’opportunité de jouer contre beaucoup de grands joueurs en D1, dont trois lauréats du Ballon d’Or, Zidane, Weah et Papin…(silence) je garde en tête que c’est une chance incroyable que j’ai eu de pouvoir évoluer contre des joueurs de ce calibre là. Je garde aussi un souvenir d’un match contre les Girondins face à Bixente Lizarazu, j’avais pris le bouillon et j’avais été sorti à la mi-temps. (rire) Je me souviens d’avoir eu très chaud ce jour-là !
Tes qualités et forces de footballeur ?
Mon abnégation. C’était ma qualité première, je n’étais pas le meilleur, loin de là. J’étais rapide et assez technique mais ce qui me permettait de me dégager du lot c’était ma hargne et ma capacité à ne jamais lâcher. Et le public aussi.. (rire) à Caen j’étais le régional de l’étape, je le sentais lorsque je rentrais ou que je m’échauffais, le public était sympa avec moi, et ça c’était un moteur de fou pour moi.
« Si j’ai fait 10% de mes matchs en me sentant bien c’est le maximum »
Tes faiblesses et tes failles de footballeur ?
Mes blessures…(silence) j’ai été très longtemps amateur, avec des études donc peu de temps pour m’entraîner, je faisais un entrainement par semaine. Puis d’un coup tu passes pro, tu t’entraines deux fois par jour. Je penses que mon corps a eu du mal à le supporter, je me suis fait les croisés des deux côtés. (Silence) Et puis je n’ai jamais eu la sensation d’être bien physiquement, si j’ai fait 10% de mes matchs en me sentant bien c’est le maximum. J’avais toujours des douleurs, une gêne…mais je ne disais rien au doc, je voulais jouer. Je crois que c’est le cas de beaucoup de joueurs pro, de camoufler leurs problèmes pour jouer à tout prix.
Suis-tu toujours l’équipe en championnat ?
Évidemment, de par mon métier je suis amené à suivre les championnats, alors un petit peu plus la Ligue 1 que la Ligue 2 mais j’ai toujours un œil sur Malherbe. J’ai toujours ma famille qui continue à aller au stade quand elle peut et j’ai eu l’opportunité de voir quelques matchs cette saison, et j’espère qu’ils vont continuer à monter en puissance.
Des nouvelles de toi, que deviens-tu ?
Je fais le métier qui me correspond le mieux. Je suis sport manager chez Adidas chargé des clubs de football professionnels, donc en contact avec les présidents et les DG pour tout ce qui concerne les équipements de club. J’adore ce que je fais et ça me permet de continuer à m’épanouir tout en restant dans l’univers du football.