T’en va pas, capitaine, t’en va pas. On peut pas continuer sans toi, dirait Elsa. Alors moi j’ai crié, crié-hé « Jérém », pour qu’il revienne. Et j’ai pleuré, pleuré-hé, j’avais trop de peine. J’ai beau me dire qu’il faut du temps, j’ai beau l’écrire, noir sur blanc. Je le sais, mes larmes n’y pourront rien changer. Comme dit si bien Verlaine, au vent mauvais.
Mais faisons l’amour avant de nous dire adieu. Quoique non Jérém, j’ai plus d’orgueil que Jeane Manson.
Parce que quand même, capitaine, porque te vas ? Ne nous quitte pas, il faut oublier, tout peut s’oublier, même les montées ratées. Nous on t’offrira des perles de pluie (c’est un peu tout ce qu’on a ça tombe bien), on te fera un domaine où tu seras roi et où la Ligue 1 sera reine.
Mais noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir. Gris c’est gris, oui c’est fini, l’avait raison Johnny. Voilà, c’est fini. On va pas s’dire au revoir comme sur le quai d’une gare. C’était la dernière séance, et le rideau sur l’écran est tombé.
Evidemment, on rit encore, pour des bêtises, comme des enfants. Mais pas comme avant. Pas comme avant Jérémy. Cassé, ouais cassé, ça passera avec le temps ou quelqu’un d’autre, chantait une Bretonne. Tant qu’il nous reste Nico, le dernier des Mohi-Caen, aimer est plus fort que d’être aimé.
Crédit Photo : Ouest-France – © Stéphane Geufroi
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