Ce billet est l’oeuvre de @La_SMAcademie. L’auteur a choisi We Are Malherbe pour proposer cette tribune au sujet de Ronny Rodelin. Nous l’approuvons totalement et ne pouvons pas la ronnyer.
Comme 15 454 de mes camarades, j’étais dans les tribunes du stade d’Ornano dimanche après-midi. Et comme la plupart d’entre eux, j’ai été touché par les sifflets qui ont accompagné la sortie de Ronny Rodelin. Alors que Malherbe se dirigeait vers une victoire méritée au terme d’une prestation aboutie, les huées ont fait tâche. Pour rafraîchir les mémoires des plus exigeants et parce que Malherbe est avant tout une famille, j’ai décidé de prendre la plume et de vous donner 5 bonnes raisons de ne pas siffler Rodelin.
Parce qu’il donne tout sur le terrain.
Il n’y a qu’à voir sa joie débordante après le but de Saidi Ntibazonkiza pour comprendre l’implication de Ronny Rodelin depuis son arrivée au Stade Malherbe. Certes, sa taille atypique pour un ailier fait qu’il ne court peut-être pas aussi vite qu’on pourrait l’espérer, ce qui peut parfois agacer quand Malherbe prône un jeu direct basé sur les contre-attaques. Mais son apport sur les coups de pieds arrêtés défensifs et offensifs est indéniable. Grâce à sa bonne conservation du ballon, il permet au bloc Caennais de remonter quand l’équipe peine à ressortir le ballon.
Parce qu’il est le 2ème joueur le plus décisif.
Considéré comme un joueur capable de réussir les plus beaux gestes et de rater les plus simples, Ronny Rodelin est resté fidèle à sa réputation à Caen. Mais il n’en reste pas moins diablement décisif. Avec 6 réalisations et 2 passes décisives, l’ancien Lillois (avouez que ça n’aide pas) est impliqué dans 35% des buts caennais cette saison. Si les sifflets ne résultent pas uniquement de son match mais de l’ensemble de sa saison, ils sont encore plus difficilement compréhensibles. Rappelez-vous de son bijou de passe décisive contre Troyes, et demandez aux supporters monégasques ou pailladins quel souvenir ils gardent de Ronny Rodelin.
Parce que c’est « ce héros » qui le dit.
« Ronny c’est quelqu’un qui travaille beaucoup, certainement le plus technique de notre effectif. Sortir sous les sifflets quand un joueur en prêt donne autant que ce qu’il donne, et quand l’équipe mène 1-0, c’est ahurissant. Il faut que tout le monde redescende d’un étage, on est que le Stade Malherbe avec le 15ème budget de Ligue 1. » Voilà qui est dit. Je vous rappelle que dans la Bible du SMC, celui qui remet en cause la parole du Saint-Nicolas Seube est condamné à supporter le voisin Havrais jusqu’au restant de ses jours.
Parce que c’est contre-productif.
Alors que les joueurs sont longtemps restés pour fêter la victoire, Ronny est sorti du stade bien avant tout le monde. Il a d’abord signé des autographes aux quelques courageux supporters ayant bravés la pluie, puis s’est entretenu avec Olaf au sujet des sifflets avant de repartir, l’air triste. Si le fait de siffler une équipe à la dérive peut piquer les joueurs dans leur orgueil, prendre à parti un joueur qui réalise la meilleure saison de sa carrière est au moins contre-productif, au pire assez lâche. A titre de comparaison, que Rodelin peut-il envier cette saison à Hervé Bazile, ovationné à sa sortie ?
Parce que c’est malpoli de siffler.
Ta mère ne te l’a jamais dit ? Allez, je passe l’éponge pour cette fois. Et puis si on pouvait éviter de s’envoyer des postillons en période de grippe, ça serait mieux pour tout le monde.