Bon bon bon, l’heure est-elle encore aux post enflammés ? L’heure de l’amour vache est-elle revenue ? On dirait bien que oui, au moins jusqu’au week-end prochain. Après une contre-performance à la maison, face aux faiseurs de rillettes et d’assurances, zéro tracas zéro blabla ? Gros tracas oui. Et du blabla aussi : tentons d’expliquer l’inexplicable. Que s’est-il passé à D’Ornano en cette sombre fin de journée du vendredi 14 septembre 2012 ?
Qu’y avait-il de différent des autres jours, quel élément perturbateur a bien pu venir semer le doute dans les travées du stade et sous les frisettes de Patrice Garande ? Je vous le donne dans le mille : les écrans géants. Bon sang mais c’est bien sûr. Embrouillés par ces écrans de fumée, éblouis par cette exposition soudaine, déstabilisés par ce corps étranger, les Malherbistes sont à deux doigts du rejet de la greffe. Il faudra à l’avenir préconiser à nos défenseurs de bien garder les yeux sur le ballon et non sur ces deux magnifiques bijoux de technique. On parle toujours des écrans évidemment, pas de Raineau et Nabab…
Ou bien opter pour une stratégie d’acclimatation à l’exposition médiatique et aux écrans, dans une région où un agriculteur manchot est aujourd’hui plus célèbre que nos joueurs. Soupir. Les garçons doivent-ils se rouler dans le foin et faire tourner les serviettes pour reconquérir leur public ? Mais d’ailleurs, la télé réalité ne pourrait-elle pas rectifier cette injustice ?
Fermez les yeux, imaginez : des caméras 24h/24 dans les coulisses du SMC, dans la Xantia du coach comme dans les vestiaires (bas les pattes les vicieuses, le CSA passera par-là)… Même que chez les Garande, on a déjà un peu goûté à ce genre télévisuel…
Imaginez, pendant le match, nos fameux écrans qui appelleraient au vote : « Si vous voulez faire sortir Cuvilier, tapez 1 », « Si vous voulez faire sortir Cuvilier, tapez 2 », et puis bah « Si vous voulez faire sortir Cuvilier, tapez 3 aussi ». On trépigne à l’idée de découvrir les coulisses et peut-être, entre deux plans, ce qui se cache vraiment sous Michel Thor et surtout, dans les chaussures de Kandia Traore. On est déjà impatient du jour où Francky s’incrustera sur le plateau pour dire tout le mal qu’il pense de la production, de ses méthodes tout ça tout ça, encore vert de son éviction et de sa dernière expérience avec le PAF.
Nous qui militions précédemment pour plus de glamour, voilà qui pourrait nous permettre de redorer notre blason. Et nos sponsors. Non parce que je me permets d’évoquer le sujet en passant, mais hormis le « Continent » de la grande époque, cela fait quelques années qu’on touche le fond. On touche d’ailleurs tellement le fond avec notre « Campagne de France », orgueilleux comme un manifeste sur la ruralité, qu’on frise le « Ridicool » (j’invite ceux qui ignoreraient ce courant fashion actuel à le googliser pour découvrir de quoi je parle). Malherbe Story sera évidemment à la pointe des tendances, à défaut d’être au sommet du classement. Vive le football interactif, vive les nouveaux écrans et allez Malherbe.
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