On a plus le même maillot, mais on a toujours la même passion. Toi l’esthète du football vrai, toi le puriste du rouge et bleu, tu découvres donc notre nouvelle tunique pour la saison du centenaire. Nous allons tenter, ici, ensemble, modestement, ou pas, de débriefer ce qui, avec Nicolas Seube, soutient encore notre intérêt en cette dernière journée de l’inutile.
Alors d’abord, qu’est-ce qui saute aux yeux, même des épileptiques ? Les bandes rouges et bleues. Déjà, bon point, pas d’arnaque. Pas non plus de tentative de retour au noir et blanc qui aurait un peu désarçonné le viking de son cheval et la laitière de son âne. Maintenant la coupe, le fit, le bien-aller comme on dit. Et bien il va bien le bien-aller, merci. On a hâte, tous sans exception, de voir nos Malherbistes un peu moins flotter dans leurs maillots. Du pec oui, mais du pec moulé. Attention toutefois à l’embonpoint normand du supporter, réfléchir à le prendre une taille au dessus.
Les manches sont bien à leur place, sur les bras. Le col rond est bien rond. Décidément ce maillot centenaire a tout bon. Et il commence à toucher du doigt la perfection même, avec sa petite farandole d’anciens logos. Là, tout le courant fashion « héritage » indispensable y est (renseignez vous bordel, c’est pas la première fois que je vous prends à ne pas réviser vos bases mode !). Et puis le retour du regretté Drakkar, avouez, ça vous colle un peu la larmichette. Quant au néo-blason 1913, bah il est bi-goût quoi. Ca aussi c’est la belle nostalgie, le carambar bi-goût. Mais parce que Caen c’est prestige, c’est légende, il a son liseré doré. Ne dit-on pas « Tout ce que Seube touche se transforme en or » ?!
Donc en conclusion, je crois qu’on touche au but (ça va en changer quelques-uns d’ailleurs, hein Livio ?). Une personnalité très importante de la mode disait il y a quelques mois dans un billet très à propos : « Malherbe a tout à gagner à devenir glamour ». Voilà son vœu exaucé dans la plus pure tradition, la quintessence de l’âme de Malherbe. L’ignorant verra le maillot du Barça, le Barça verra l’œuvre ultime qu’il n’aura jamais réussi à accomplir lui-même.
PS : En parlant du Barça, mon cerveau vient de penser « gare au maillot extérieur dégueulasse ». Alors là oui je dis attention. Si le centenaire pouvait marquer la fin du fluo, on ne crierait pas au scandale. Bisous.
Photo : Benoît Hinard
Discussion about this post