En trois saisons à Caen, Juan-Eduardo Eluchans aura connu une descente et un titre de Champion de Ligue 2. Sa grinta et sa personnalité attachante auront marqué les supporters. « Elu » de son côté n’a pas oublié ses années à Malherbe… au point d’espérer y revenir !
Comment s’est passée ton arrivée à Caen ? Quelle image avais-tu de Malherbe avant d’arriver ?
Je suis arrivé au SMC avec Fred Deschamps (ancien recruteur du SMC, ndlr), c’est lui qui m’a découvert quand j’étais joueur d’Independiente (Superliga argentine). Il a pris contact avec mon agent, et dès que j’ai été informé de l’opportunité de venir à Caen, j’ai commencé à m’informer et j’ai donné mon accord rapidement.
Quels sont tes meilleurs souvenirs sous le maillot de Caen ?
Oulalala, beaucoup ! Mon premier but avec le maillot de Malherbe contre Sochaux c’est un souvenir incroyable.
Pouvoir rester en Ligue 1 et être l’équipe révélation du championnat aussi, et quand on a été champions de Ligue 2 évidemment.
19 avril 2010, Malherbe remonte en Ligue 1 et Elu joue son dernier match avec Caen
Quels sont tes regrets avec Caen ?
Simplement de ne pas être resté plus longtemps, même si ça ne dépendait pas de moi…
Quels étaient les coéquipiers avec lesquels tu t’entendais le mieux à Caen ? Et le moins ?
Avec Yohan Gouffran on s’entendait très bien, avec Nico Seube et avec Titi Deroin aussi, mais en général je m’entendais bien avec tout le monde.
As-tu encore des contacts avec Pablo Barzola ? Ou avec d’autres anciens partenaires de Caen ?
Avec Pablo on se parle régulièrement au téléphone, nos femmes sont devenues des amies ! Avec les autres joueurs je n’ai pas gardé de contact malheureusement…
Une anecdote inavouable qui t’est arrivée ou à laquelle tu as assisté quand tu étais à Malherbe ?
Des anecdotes j’en ai pas mal, des rigolotes et des tristes, j’ai vécu beaucoup de choses dans le club. La plus triste de toutes c’est le jour de la descente en Ligue 2.
Une rigolote : une journée de neige, avant la séance, on s’est tous lancés dans une guerre de boules de neige !
Une autre, la première fois qu’il a fallu que je parle en français devant du public… au final la seule chose qu’on a compris ça a été « Allez Malherbe ! »
Te souviens tu de la chanson que les supporters caennais entonnaient pour toi ? (« Elu Elu Elu Eluchans, Eluchaaaaans, Eluchaaaaaaaaaaans »)
Je me souviens très bien de la chanson, c’était un grand honneur. La première fois que je l’ai entendue je me suis senti orgueilleux, je remercie les supporters du SMC. Mes enfants connaissent aussi la chanson !
Quelle a été ta carrière après ton départ de Caen ?
Je suis passé par le football chilien, à l’Universidad Católica. On a été champions de Ligue 1 et on a joué les demi-finales de la Copa Libertadores de America (Coupe des Champions d’Amérique). Ensuite, retour en Argentine à Banfield ou j’ai évolué 1 an en Ligue 1, puis après 4 ans à Atlético Rafaela (Ligue 1 Argentine aussi), où j’ai terminé ma carrière pro.
Que fais-tu maintenant ?
Aujourd’hui, je joue encore, je prends du plaisir dans un club amateur, l’Atletico Posadas. Et j’entraîne la génération 2001 de Crucero Del Norte, club de Ligue 2 argentine .
Suis-tu toujours Malherbe et si oui qu’en penses-tu ? As-tu un avis sur le club, l’effectif ?
Je suis toujours les résultats du club, à travers les réseaux sociaux Facebook, Instagram et Twitter… Je pense que ça ne va pas être facile de remonter et qu’il manque des joueurs d’expérience dans l’effectif.
De quel trophée es-tu le plus fier ? Le championnat du Chili ou le Trophées des Normands ?
Ce sont des titres très différents mais je suis fier d’avoir les deux !
Être remonté en Ligue 1 et en plus en étant champions, c’était très important et le championnat chilien a aussi été formidable car le club courait derrière ce titre depuis des années !
Et sinon, ça te fait quoi d’avoir le nom d’un chien ? (ndlr : un des membres de We Are Malherbe a appelé son chien « Eluchans »)
C’est très rare je crois ! En Argentine quand on traite un joueur de chien ça veut dire que tu n’es pas bon du tout…du coup c’est marrant !
Envisages-tu de revenir un jour en France ? A Caen ?
J’aimerais énormément revenir à Caen, et j’aimerais vraiment refaire partie du club, pas comme joueur bien sûr, mais dans un autre rôle, coach par exemple…
Merci Juan Eduardo, as-tu un message à passer aux supporters du Stade Malherbe ?
Je voudrais seulement leur dire que je ne voulais pas quitter le club, mais hélas ça ne dépendait pas de moi. Je n’oublierai jamais leur sympathie, leurs chants, c’était vraiment une fierté. Je vous porterai toujours dans mon cœur, et j’espère un jour revenir pour travailler au SM Caen !
Et je voulais aussi leur dire que malgré le début de championnat compliqué, il faut continuer à soutenir l’équipe, c’est très important pour la confiance !